Accueil > Nos actions > Références & Support > Autres > La Pédagogie active : l'approche Montessori
Introduction
Non, tous les enfants n’avancent pas au même rythme !
C’est que, pour Maria Montessori, un savoir dénué de contexte et isolé de toute connaissance déjà établie ne sert de rien à l’enfant.
Le Projet
- Courte Biographie
- Vers un nouvel enseignement
- Concepts généraux
- Principes pédagogiques
- 1) Voir pour savoir
- 2) Sortir pour que ça rentre
- 3) Tout sur rien VS rien sur tout
- 4) Tout est dans tout et réciproquement
- 5) Le réconfort avant l’effort
- 6) Intéresser pour enseigner
- Conclusion
Courte Biographie
Maria Montessori
Italienne (1870-1952)
1896, Maria Montessori devient la première femme médecin italienne. Elle travaillera dix ans en psychiatrie en compagnie d’enfants dits « débiles ».
1899, Maria intervient au congrès de pédagogie de Turin. Elle dit alors, en parlant des enfants débiles (au sens médical) :
J’eus l’intuition que le problème de ces déficients était moins d’ordre médical que pédagogique [1].
1906, tournant dans sa vie, elle s’occupe d’enfants « normaux » d’âge préscolaire, pour lesquels elle va créer sa méthode pédagogique.
- Maria Montessori
- photo tirée du site de l’association Montessori de France : http://www.montessori-france.asso.f...
De 1914 à 1918, Maria part aux États-Unis. Elle y crée un collège pour enseignants et dirige une semaine pédagogique.
1929, elle fonde l’Association Montessori Internationale afin de préserver, propager et promouvoir les principes pédagogiques et pratiques.
De 1939 à 1945, pour fuir la Seconde Guerre mondiale, elle part vivre en Inde. Elle en profite pour créer de nombreuses écoles Montessori.
Vers un nouvel enseignement
Puisque Maria Montessori est reconnue par beaucoup comme une précurseur ayant expérimenté et pensé des techniques d’enseignements respectant les rythmes de chaque élève, cette page s’attache à présenter les grandes lignes de la Pédagogie développée chez Maria Montessori afin de venir compléter le panel de présentation des différentes approches de l’enseignement ayant été expérimentée par les établissements scolaires.
Concepts généraux
Les deux concepts clés de Maria Montessori sont l’importance de l’éveil sensoriel et l’importance du matériel auto-didactique complet.
Sa pédagogie repose sur :
l’observation de l’enfant
l’enfant comme une personne digne d’intérêt
l’importance de l’éducation et de l’instruction avant l’âge de 6 ans.
De nombreux psychologues montrent le passage de l’enfant par différents stades de développement psychologique. Ces stades sont alors les mêmes pour tous et possèdent un ordre de succession invariable. Mais dans la psychologie montessorienne, chaque enfant est unique. Il a sa personnalité propre, son rythme de vie, ses qualités et ses difficultés éventuelles.
Principes pédagogiques
1) Voir pour savoir
L’enfant a besoin de voir les choses pour les comprendre. Cela implique, entre autre, la création d’outils particuliers (matériel Montessori) pour qu’enfants et adolescents apprennent par eux-mêmes.
2) Sortir pour que ça rentre
Au lieu de fabriquer des objets qui représentent des idées et de les enfermer dans une armoire, Maria Montessori propose de sortir l’enfant pour lui montrer les choses dans leur réalité.
3) Tout sur rien VS rien sur tout
Il n’est pas utile d’enseigner tous les éléments d’une classe, d’une famille : il suffit d’en choisir un et l’imagination de l’enfant, à partir de cet élément bien observé, lui permettra d’acquérir le reste du monde. Il s’agit donc avec Maria Montessori d’apporter le tout en présentant le détail comme moyen.
4) Tout est dans tout et réciproquement
Pour bien faire, il faut arriver à donner une idée de toutes les sciences ; non pas avec détails et précisions, mais rien qu’une impression ; il s’agit alors de semer les sciences à cette époque où il existe une espèce de période sensible de l’imagination et, une fois apportée l’idée d’ensemble, il faut montrer que, de chaque branche part une science : minéralogie, biologie, physique, chimie, etc.
On ne peut encore apporter à l’enfant ni de grandes théories ni la science exacte [...] ; ce sera pour plus tard ; mais il est à cet âge où il doit simplement recevoir la semence qui germera par la suite ; il lui faut une impression, une idée qui, surtout, éveille un intérêt ; s’il acquiert cet intérêt, il sera capable, par la suite, d’étudier et de comprendre rapidement ces matières [2].
Si l’intérêt n’est pas éveillé, ces sciences qui ont atteint un tel développement, et qui ont tant d’influence sur la civilisation actuelle, paraîtront obscures. Il faut donc chercher tout ce qui peut être accessible à l’esprit de l’enfant pour créer des bases.
5) Le réconfort avant l’effort
Il faut bien comprendre le point de vue auquel nous nous plaçons pour apporter aux enfants ces embryons de sciences ; il s’agit de leur en donner une présentation sensorielle et imaginative, au moyen de symboles visuels, clairs, permettant de déterminer les détails.
Ce que Maria MONTESSORI cherche à susciter chez l’enfant, c’est l’intérêt. Si l’enthousiasme ne se déclenche pas, il ne faut alors pas s’attarder et passer à la suite. Si l’enthousiasme survient, c’est qu’une porte vient de s’ouvrir et que nous sommes devant une voie à parcourir avec l’enfant. Mais ce que Maria Montessori recommande surtout, c’est de ne pas commencer trop tard.
6) Intéresser pour enseigner
Il faut intéresser l’enfant ; ce qu’il apprend doit être intéressant, doit être fascinant ; il faut apporter du grandiose :
Pour commencer, apportons-lui le Monde [3].
Conclusion
Pour Maria Montessori, apporter des notions détachées, c’est apporter la confusion ; il faut donc surtout que nous puissions déterminer le lien existant entre elles ; et, quand est établie la corrélation entre les notions désormais enchaînées les unes aux autres, les détails eux-mêmes trouveront leur lien entre eux. L’esprit, alors, sera satisfait, et le désir naîtra d’aller plus avant dans la recherche.
Voilà donc un grand principe essentiel de l’éducation chez Montessori : Enseigner les détails, c’est apporter la confusion. Établir la relation entre les choses, c’est apporter la connaissance.