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Qu'est-ce que la Médiation des sciences ?

Définition de la médiation des sciences. Voir descriptif détaillé

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Introduction

Une multitude d’expressions sont employées pour désigner une même tâche : la mise à disposition du savoir scientifique

Le Journal de Bord

 Définition

La médiation des sciences ou « vulgarisation scientifique » peut être comprise comme le :

« Fait de diffuser dans le grand public des connaissances, des idées, des produits scientifiques. [1]. »

Mais si la racine latine « vulgus » se rapporte bien à la foule, le « grand public », elle n’en reste pas moins connotée péjorativement parce qu’elle est aussi à l’origine du mot vulgaire. On préférera ainsi le terme « médiation » qui entretient, en plus de quoi, un lien sémantique avec le terme « média ».

La médiation des sciences serait donc une diffusion de connaissances et de concepts scientifique.

[A ce niveau, effectuons une distinction entre les termes transmission et diffusion . La diffusion peut être comprise comme un transport d’informations dans l’espace (rôle des média) alors que la transmission se rapporterait quant à elle au transport d’informations dans le temps, d’une génération à l’autre par exemple (enseignement scolaire). Pour la suite, nous emploierons indistinctement le terme diffusion pour en référer à la diffusion au sens stricte comme à la transmission.]

 Objectifs

Proposons les objectifs suivant de la médiation des sciences

- 1) Informer (push).
- 2) Répondre à la curiosité (pull).
- 3) Permettre au public d’aborder les questions qui ne sont pas que du ressort scientifique.

D’aucuns ajoutent à ces objectifs celui de présenter une bonne image des techno-sciences.

Baudouin Jurdant précise que la vulgarisation scientifique doit représenter un « loisir sérieux pour le public » [2]. Cette idée présuppose que la cible soit intéressée par les informations diffusées. Nous devinons avec lui que le travail de médiation scientifique sera de présenter des informations scientifiques sans les modifier tout en les rendant attractives.

 Historique

On aurait bien du mal à délimiter temporellement le début de la médiation des sciences. La scholastique des Anciens ? La création de l’académie des sciences de Paris en 1662 ? Retenons cependant quelques dates marquantes où un dispositif est réellement mis en place pour le grand public :

- 16e et 17e siècle : les cabinets de curiosités sont « des lieux dans lesquels on collectionne et présente une multitude d’objet rares ou étranges représentant les trois règnes : le monde animal, végétal et minéral, en plus de réalisations humaines [3] ».

- 1851 : la grande exposition de Londres est la première exposition internationale d’une longue série qui s’étend jusqu’à aujourd’hui. Ceux sont prés de 14 milles visiteurs qui ont assisté à cette « exhibition scientifique [4] ».

- 1948 : André Philip crée les M.J.C, maison des jeunes et de la culture. Elles « privilégient l’épanouissement de la personne par l’accès à l’éducation et à la culture, afin que chacun dispose des moyens d’exercer pleinement sa citoyenneté et participe à la construction d’une société plus solidaire [5] ». Elles proposent ainsi un accès à des connaissances scientifiques entre autres.

- Progressivement, les pouvoirs publics prennent conscience de l’écart qui s’installe entre la science et la société. Sans renouer pour autant avec la politique des années 80, qui avait abouti à la création de C.C.S.T.I (Centre de Culture Scientifique Technique et Industriel) à travers toute la France, ils mettent en place un site d’information [6] et un plan de relance de l’action régionale de la Cité des Sciences et de l’Industrie [7]. Après quoi, les entreprises individuelles se multiplient. Citons par exemple le lancement, en 1997, des premiers cafés-sciences qui s’inspirent des cafés philosophiques du début du 20e siècle.

 Qui fait de la médiation des sciences ?

A la question de savoir ce qu’est la médiation, il est intéressant de remarquer l’approche des juristes :

« La médiation est un mode de résolution de conflit fondé sur la coopération. Elle présente comme caractéristique principale, l’intervention d’un tiers impartial et indépendant. C’est un processus volontaire par lequel un tiers accompagne les parties au conflit afin qu’elles puissent trouver elles-mêmes une solution à leur litige. Vous pouvez y mettre un terme à tout moment [8] ».

Dans le cas présent, le « conflit » serait le non-accès au savoir scientifique. Donnons le nom de médiateur à ce « tiers impartial et indépendant ». En ce qui nous concerne, il s’agit d’un médiateur scientifique qui « accompagnent les parties », à savoir le pôle scientifique et le reste de la population (voir la sphère politique à moindre mesure), « afin qu’elles puissent trouver une solution à leur litige » : le manque de communication.

[Notons qu’il est fait mention que les parties doivent être à même de trouver « elles-mêmes » une solution à leur litige. Il sera intéressant de développer ce point dans les techniques de médiation à mettre en place ]

Par la suite, nous considérerons donc que c’est le médiateur scientifique qui fait de la médiation des sciences en triant le bon grain de l’ivraie [9] pour expliquer et donner des clés de questionnement au public.

[Il existe aussi une communication intra disciplinaire et transe-scientifique mais on s’intéresse ici à la diffusion de l’information entre le pôle scientifique et le public extérieur à cette sphère. Remarquons que cette simplification n’exclue pas la communication interdisciplinaire en considérant qu’un scientifique peut être informé dans son domaine spécifique mais appartenir du même coup au reste du public non-informé lorsqu’il s’agit d’un autre domaine scientifique.]

Il est concevable que l’on attende de ce médiateur scientifique qu’il maîtrise le sujet dont il se fait le médiateur (légitimité du discours) aussi retrouve-t-on très souvent des scientifiques se faire eux-mêmes les médiateurs de leur domaine. Cependant, une personne dite "non-scientifique’ (philosophe de formation, historien, sociologue,etc.) peut tout aussi bien jouer ce rôle si tant est qu’il remplisse les objectifs de la médiation des sciences.

Mais comment faire de la médiation des sciences ?

TM

Notes:

[1TLFI (Trésor de la Langue Française Informatisé), consulté le 9 avril 2009

[2Baudouin Jurdant, correspondance personnelle de décembre 2008

[3Antoine Schnapper, Le géant, la licorne, la tulipe : Collections françaises au XVIIe siècle, Paris, Flammarion, 1988

[4Duke Magazine, The Great Exhibition of 1851, Volume 92, No.6, Novembre et Décembre 2006

[5http://www.mjc-cmjcf.asso.fr/-Prese..., consulté le 24 juin 2010

[7http://www.asts.asso.fr/site/art.ph..., consulté le 24 juin 2010

[8http://www.altermediation.com/media..., consulté le 24 juin 2010

[9Loïc Bommersbach, mémoire : La question de la neutralité en médiation des sciences, Grenoble, Université J. Fourrier, publié le 13/03/2009 sur http://www.oboulo.com/question-neut... et consulté le 24 juin 2010

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